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de la plasticité sensuelle, et c’est le son même de sa voix que sonnent, dans ses Fêtes, les marivaudages mélancoliques de Watteau.

Surtout, et par le plus sublime de ses ouvrages, il est le restaurateur de ces doctrines idéalistes, dont la momentanée déchéance a entraîné l’abaissement, momentané aussi, de la poésie et de l’art français, et, à notre suite, de tout l’art et de toute la poésie.


Je n’ai pas à vous montrer comment et combien Baudelaire, Stéphane Mallarmé et Villiers de l’Isle-Adam, diversement et harmonieusement, corroborent l’initiative de Verlaine. Il suffit que j’aie marqué le scrupule qui ne nous permet pas de séparer leurs noms du sien. Mais je me proposais seulement de préciser les meilleures raisons de notre fidélité à Verlaine.