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quences les principes enfermés dans les dogmes, exprimaient des plus abstraites spéculations religieuses une psychologie, une morale et une politique chrétiennes, les poètes, par une rétroaction de rêve, faisaient rayonner la Croix sur les Idoles et christianisaient les fables de l’Antiquité. Au commencement du siècle, le Romantisme, qui fut un peu factice et postiche, vécut d’une « religion littéraire » dont nos plus modernes catholiques du Chat Noir nous donnaient la parodie. Mais cette contre-façon elle-même de la foi est usée et si les Naturalistes ont pu se passer de toute religion comme ils se sont privés de toute beauté, que vont faire ceux qui viennent ? Ils ont tous ce double trait commun : un sentiment très vif de la Beauté et un furieux besoin de Vérité. Ne leur reprochez pas trop, Monsieur, d’être des mystiques et de s’éprendre de l’ésotérisme des antiques théurgies. S’ils cherchent par-delà tout Évan-