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vaste analyse humaine qu’enfin voilà conclue.

Or, si elle n’aboutissait à la synthèse, à quoi servirait l’analyse ? Sans rien oublier des conquêtes naturalistes et romantiques, ceux qui viendront, pour mettre une âme dans un corps agissant, retourneront aux traditions spirituelles et classiques, avec cette importante nuance : qu’ils sauront que le temps des idées générales est passé. — Mais ici deux questions se dressent, une question de fond et une question de forme (comme on disait très jadis).

D’abord l’art, en toutes ses manifestations, est essentiellement « l’aspect en beauté » des idées religieuses d’une race et d’une époque vivantes. Cela est surtout évident à l’origine de toutes les littératures ; sans remonter jusqu’à l’Iliade et l’Odyssée qui sont des actes de foi, chez nous, durant ce xviie siècle dont je vous parlais, tandis que les orateurs sacrés conduisaient à leurs suprêmes consé-