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Mais si l’on suppose que les entreprises produisent exactement les quantités de (X), (Y), (Z),… qu’elles livrent aux consommateurs et que l’on désigne par A, B, C,… les quantités de matières premières ou de services producteurs qui leur sont fournies, l’équilibre des budgets des consommateurs, qui sont aussi les fournisseurs des entreprises, implique que l’on ait :

et d’autre part la condition d’équilibre des entreprises se traduit, comme nous l’avons vu, par la relation :

de telle sorte que l’égalité ci-dessus entraîne la suivante :

Or, étant donné que les quantités A, B, C,… pourraient être plus grandes que les quantités A', B', C',… mais ne sauraient être plus petites, l’égalité précédente est équivalente aux équations

(E)

Ce sont donc ces dernières équations[1] qui constituent en définitive les points de soudure entre le système des équations qui représentent les conditions de l’équilibre des consommateurs, et le système des équations qui représentent les conditions de l’équilibre des entreprises, et, par suite, il ne nous reste plus, pour en terminer avec la question de la détermination de l’équilibre de

  1. Ces équations signifient que les entrepreneurs sont obligés de transformer tout ce qu’ils reçoivent pour assurer la production de ce qu’ils vendent, on voit qu’elles ne sont que l’expression du principe, posé par Walras, d’après lequel les entrepreneurs ne réalisent pas de bénéfices