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nous venons de parvenir sont foncièrement identiques aux trois premiers groupes des « équations de Walras » ce qui est, comme nous avons déjà eu l’occasion de le noter, la meilleure preuve de l’exactitude des résultats obtenus par les deux professeurs de Lausanne.

Dans ce qui précède, nous avons implicitement supposé que le prix des diverses portions de chaque bien successivement échangées était constant, c’est-à-dire que nous avons établi entre les quantités des différents biens des liaisons, du second genre de la forme (dont l’équation du budget (B)) est d’ailleurs la conséquence, ce qui montre qu’un groupe de liaisons du premier genre peut se déduire des liaisons du second genre). Mais si cette hypothèse, dont Walras ne s’est pas écarté, est le plus souvent conforme à la réalité, il y a cependant certains phénomènes, tels que les opérations de spéculation, dans l’étude desquels on ne saurait faire abstraction des variations des prix. Aussi, tout en estimant qu’il n’y a pas lieu, pour le moment du moins, d’aborder l’étude du cas général où les prix dépendraient de toutes les variables, M. Pareto a-t-il jugé à propos de prendre en considération le cas particulier où le prix de chaque bien est fonction de la quantité de ce bien sur laquelle porte la transaction. Et voici, à titre d’indication, un exemple permettant de se rendre compte des modifications à faire subir aux équations de l’échange pour tenir compte de la substitution de liaisons de la forme aux liaisons de la forme  :

Imaginons que sur un marché analogue à celui que nous venons d’envisager, tout en n’étant plus néanmoins entièrement du type I, le vendeur du bien (Y)