ci adressa en retour au professeur de Lausanne un compte rendu de sa communication au Congrès de Cambridge de la British Association[1], qu’il accompagna des commentaires suivants, dans une lettre en date du 12 mai 1874[2] :
« … Vous trouverez, je pense, que votre théorie coïncide au fond avec la mienne et la confirme, quoique les notations soient choisies d’une autre manière et qu’il y ait des différences de détail. Vous verrez que la théorie tout entière repose sur l’idée (§ 8 du travail) que l’utilité d’une marchandise n’est pas proportionnelle à sa quantité ; ce que vous appelez rareté d’une marchandise apparaît comme étant exactement ce que j’ai appelé d’abord coefficient d’utilité, puis ensuite degré d’utilité, et qui, comme je l’ai expliqué aussi, est réellement le coefficient différentiel [dérivée] de l’utilité considérée comme une fonction de la quantité de marchandise.
La théorie de l’échange est donnée au § 14 de mon travail, et peut être considérée comme étant contenue dans une seule proposition : « Une équation peut ainsi être établie de part et d’autre entre l’utilité obtenue et sacrifiée, à la raison d’échange de la totalité des marchandises, sur les derniers incréments échangés. »
- ↑ Voir ci-dessus II, II, 2.
- ↑ Cf. Walras, op. cit. ou Journal des Économistes, numéro de juin 1874. (Ces deux ouvrages contiennent la traduction de cette lettre, faite par Walras lui-même ; le texte original, en anglais, figure dans la Mathematische Theorie der Preisbestimmung der wirthschaftlichen Güter de Ludwig von Winterfeld, Stuttgart, 1881.)
rendus des séances et travaux de cette Compagnie et dans le Journal des Économistes, numéro d’avril 1874. Il a été, en outre, publié par Walras dans sa Théorie mathématique de la richesse sociale, Lausanne, 1883.