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rebutés les exposés souvent très ardus de ces auteurs [Walras et Pareto] l’instrument le plus commode et le plus maniable pour connaître et comprendre leurs théories » (Charles Rist). Il convient de citer également les nombreux articles théoriques que M. Barone a publiés dans le Giornale degli Economisti depuis 1894 — J.-B. Antonelli (Sulla teoria matematica della economia politica, Pise, 1886). — G. Rossi (La matematica applicata alla teoria della richezza sociale, dans Studi bibliog. storici e critici e nuovi ricerce, Reggio Emilia, 1889) — P. Bonin-Segni (Articles dans le Giornale degli economisti) — Luigi Amoroso — V. FurlanTullio MartelloGuido Sensini et même M. Pantaleoni quoiqu’il appartienne plutôt à l’École Autrichienne. Ses Principii di economia pura (Florence 1890, 2e éd., 1894), qui contiennent un résumé des travaux sur l’utilité, rendirent « pour la première fois accessibles à tous les démonstrations profondément originales et vigoureuses, quoique parfois abstraites, de Gossen » (A. Marshall).


En Suède.

Knut Wicksell (Uber Wert, Kapital und Rente nach den neueren nationalökonomischen Theorien), Iéna, 1893.

Il existe d’ailleurs diverses bibliographies très riches, quoique incomplètes, des œuvres des économistes qui ont eu recours à l’emploi des mathématiques.

La plus ancienne date de 1878, elle a toute une histoire. Elle fut dressée par Jevons et Walras eux-mêmes à la suite de la constatation de la coïncidence des résultats auxquels ils étaient parvenus chacun de son côté. « Il est assez naturel », dit Walras[1], « que M. Je-

  1. Journal des Économistes, numéro d’avril 1885, p. 71.