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nomique sous le régime de la libre concurrence, à savoir :

La réalisation de la satisfaction maximum pour chaque individu ;

La compensation des recettes et des dépenses de chaque individu ;

L’équivalence entre les quantités de services producteurs offertes et les quantités de services demandées ;

Enfin l’égalité des prix de revient et des prix de vente. Walras a d’ailleurs présenté cette théorie de la production très simplement, grâce à l’introduction dans son analyse d’un entrepreneur idéal se bornant à acheter des services producteurs et à vendre des produits, ce qui, lui a permis de scinder son étude en considérant séparément le marché des services et celui des produits, sans toutefois faire abstraction des phénomènes qui, en fait, rendent les deux marchés solidaires l’un de l’autre.

Après avoir établi les conditions d’équilibre de l’échange et de la production, Walras a exposé dans la cinquième section de son traité une théorie de la capitalisation, et dans la sixième une théorie de la monnaie. Mais nous ne nous arrêterons pas à ces deux dernières théories, parce que la capitalisation ne diffère pas, au point de vue strictement mathématique, de la détermination de l’équilibre de la fabrication de choses quelconques, et que la question de la monnaie sortirait du cadre que nous [nous sommes fixé[1]. Signalons ce

  1. Nous avons pensé, en effet, qu’un simple aperçu de la théorie mathématique de la monnaie n’ajouterait rien à ce que nous disons par ailleurs, la monnaie étant, en somme, une marchandise au même titre que les autres biens économiques ; et d’un autre côté un exposé détaillé de cette question aurait dépassé les limites de l’espace que nous aurions pu lui consacrer dans un travail aussi général que celui que nous avons entrepris. Cet exposé fait, du reste, l’objet d’un ou-