des différents éléments (matières premières ou services producteurs) susceptibles d’assurer l’obtention d’un produit déterminé, ainsi que la question subséquente du choix de l’affectation d’un élément quelconque à la fabrication de tel ou tel produit, question d’ailleurs traitée par M. F.-Y. Edgeworth, dès 1889 (Cf. infra, ch. III. § 2). C’est ensuite un examen général « à vol d’oiseau » du problème de la production et de l’échange en vue d’établir que ce problème est toujours parfaitement déterminé. C’est enfin l’étude de certains points de la théorie des monopoles, qui, en s’y prêtant tout particulièrement, a souvent inspiré des applications des mathématiques à l’économie politique. Mais même dans ces analyses d’ensemble, l’auteur des Principles s’est toujours borné adonner de simples indications, sans entrer dans une analyse approfondie.
Ce n’est pas uniquement dans ses Principles que M. Marshall a fait appel à l’emploi des graphiques ou des équations, mais comme cet ouvrage constitue la partie essentielle de son œuvre, nous croyons que les quelques considérations qui précèdent sont suffisantes pour préciser ses conceptions économico-mathématiques. Il ne faut d’ailleurs pas voir dans ces considérations une manifestation d’un esprit de dénigrement qui, à l’égard d’un auteur qui jouit d’une autorité indiscutée, serait aussi malséante que maladroite de notre part. Si nous avons cru devoir souligner que, tout compte fait, le professeur de Cambridge ne s’est guère écarté des routes classiques, c’est uniquement parce que certains détracteurs systématiques de l’emploi des mathématiques en économie politique prétendent donner son œuvre comme un exemple, absolument typique,