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XIII


M. Dubreuil, prié par le major qui tenait absolument à lui rendre sa politesse, avait accepté de souper avec lui au restaurant du Casino. M. Pauley n’en pouvait être, n’ayant pu décliner une invitation qui lui avait été faite d’autre part ; mais il avait promis de hâter son retour et de venir prendre le café au Casino.

Il était près de neuf heures quand il rentra au Kursaal. Le café servi, M. Dubreuil pria ses amis de l’excuser un instant. Il n’avait fait prévenir Raymonde que par un mot, dont il avait chargé un garçon ; le procédé maintenant lui paraissait un peu cavalier et il irait jusqu’à l’hôtel savoir s’il ne manquait rien à ses enfants et les embrasser avant qu’elles ne se retirassent dans leur chambre.

— Eh mais ! dit le major, Mlle Raymonde ne viendra-t-elle pas ici ce soir ? C’est jeudi…

— Encore faudra-t-il que Marcelle soit couchée, repartit M. Dubreuil. J’offrirai le bras à Raymonde ensuite pour la ramener, et serai tout à vous.

Raymonde s’était fort amusée à la fête de l’après-dînée, heureuse du plaisir qu’y prenait Marcelle, envahie aussi par la contagion de la joie générale. Elle avait applaudi de tout cœur, vantant avec ses