Page:Moressée - Un mariage à Mondorf, 1887.djvu/174

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 170 —

leur raison d’être, leur but et le résultat qu’on en attendait.

M. Dubreuil profitait largement de ces renseignements, où il croyait trouver plus d’une indication utile. Sans façon, il avait tiré son carnet de sa poche et avait demandé la permission d’y écrire quelques notes.

Comme il finissait, on était arrivé à l’établissement : ces messieurs remercièrent vivement la surveillante de son gracieux accueil. Puis Raymonde étant partie conduire Marcelle à la partie de crocket où elle était attendue, M. Dubreuil prit son ami sous le bras et tous deux entrèrent au Casino.

— Eh bien ? interrogea M. Pauley, quand ils furent assis, tandis que le garçon leur servait un apéritif.

— Parfait, répondit M. Dubreuil. Vos colonies sont supérieurement organisées : un esprit d’ordre et de régularité y préside qui suffirait seul à en assurer le succès. Un seul détail m’a paru omis dans le programme de la journée des enfants, un détail auquel nous avons, à Paris, attaché beaucoup d’importance. Certes, la chose principale c’est de faire faire aux enfants de longues promenades, de leur faire visiter les environs, de leur assurer des repos fortifiants, de les tenir en joie. Mais nous avons cru qu’il était utile de prévenir cette sorte d’assoupissement de l’intelligence de l’enfant qui est la conséquence naturelle des marches fatigantes auxquelles on le contraint dans l’intérêt de sa santé. Dans ce but, nous avons voulu que, le soir venu, chacun des enfants de nos colonies prît une demi heure pour consigner, sur un cahier ad hoc, ses impressions personnelles. N’y eût-il mis que ces