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leurs couteaux. Les pierres carrées entassées les unes sur les autres sortaient rapidement de leurs trous et allaient rouler l’une après l’autre, en bas de la petite colline.

Soudain l’un des couteaux se cassa net.

— Diable ! dit Pierre, je n’ai plus de couteau.

— Vous avez dû frapper un rude coup, lui dit Stenson.

— Non, pas plus fort que les autres, mais j’ai rencontré plus de résistance.

— Cela sonne le fer, dit Wigelius qui avait continué de creuser.

— Le fer ?

— Oui, le fer ; c’est peut-être une boîte.

— Donnez-moi votre arme, reprit Dolbret, je vais m’en assurer.

— Il donna un coup, puis se relevant, il s’écria d’un ton pathétique :

— Légendes de mon enfance, vous aviez raison : il y a des trésors dans la terre !

— Qu’est-ce que vous dites ? firent ses deux compagnons.

— Je dis, Wigelius, que c’est du fer ; c’est une boîte.

Il frappa de nouveau.

— Mais oui, c’est une boîte ; voyez-vous ce bloc oblong ?

— Oui.

— Passez vos couteaux chacun de votre côté, nous allons la soulever. Ils firent sauter la boîte ; le couvercle se défit en même temps.

— Pas prudent, le père Kruger, dit Dolbret, la boîte n’est seulement pas fermée à clef. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? un morceau de cuir ?