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— Pas pour rien naturellement.

— Ne parlons pas de cela.

— Merci, mes amis, dit Pierre ému jusqu’aux larmes, je me souviendrai.

Le buisson où étaient cachés les fugitifs et leurs chevaux était situé à droite du camp, de l’autre côté de la route de chariots ; avec les renseignements donnés par Aresberg, il était facile de trouver son chemin. La lettre disait : « Une fois arrivé au kopje d’Hals, tournez-vous vers l’est et piquez droit devant vous sur un espace de trois milles. Alors vous verrez un kopje entouré de broussailles, au pied duquel se trouve une source dont on ne connaît pas l’origine. Buvez-y ; en vous relevant de terre, étendez la main à gauche, vers l’ouest ; vous toucherez une pierre d’environ un pied cube, sur laquelle est gravée la lettre « K ». Ôtez cette pierre, et après elle, douze autres pierres, et le trésor est à vous. »


XXI

LE DIAMANT NOIR


Le silence avant-coureur de la tempête était accablant : on eût dit que la mort allait passer dans le veldt ; l’atmosphère serrait les tempes comme dans un étau et les montagnes semblaient se rapprocher et étreindre entre leurs masses de rocs les quatre êtres vivants cachés dans le buisson. De faibles clartés s’apercevaient à travers la toile des tentes et laissaient encore deviner le camp des éclaireurs.