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toute la première journée d’escale à Durban, avait complètement trompé la bande de l’évêque. Le bateau était arrivé le matin de bonne heure, et aussitôt Horner était allé se promener dans la ville. José était aussi descendu à terre en compagnie de Frascani. À midi ils n’étaient pas encore revenus et Dolbret commençait à s’inquiéter. Après le dîner, il était tellement nerveux qu’il s’enferma dans sa cabine pour qu’on ne s’aperçût pas de son état. À onze heures du soir, P’tit-homme n’avait pas reparu. Dolbret dit à ses amis :

— José est débarqué sans me le dire, en compagnie de Frascani et il ne revient pas. Il se tirera bien d’affaires tout seul. Quant à nous, nous allons partir : nous ne pouvons compromettre le succès de notre affaire en restant ici plus longtemps.

Et ils s’étaient fait débarquer, comme l’horloge de l’hôtel-de-ville sonnait minuit.

Pendant ce temps, Ascot, Polson et Bilman étaient dans la cabine du Dean, où ils fumaient tout en causant.

Bilman disait :

— Que fait Horner ?

— Il s’amuse, comme toujours, dit Ascot.

— Au fond, c’est bien ce qu’il y a de mieux à faire, en attendant.

— Il y aurait peut-être quelque chose de mieux.

— Et quoi, Ascot ?

Ascot se leva, mit sa pipe de côté et dit :

— Messieurs, nous sommes joués !

— Par Horner ?

— Non, nous sommes joués par le docteur, qui est parti pour Lourenço-Marquès pendant que vous êtes ici à flirter avec les demoiselles O’Toole et que