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minces que lui avait envoyés Miss Mortimer et commença :


Prétoria, 10 mai 97.

Je vous écris cette lettre à la demande expresse de notre père, Paul Kruger. Depuis deux jours, il m’a fait demander quatre ou cinq fois pour me parler de vous. Il m’a dit les services que vous avez rendus à la république du Transvaal, au risque de votre vie et de votre fortune. Il compte encore sur vous pour l’avenir. Il se sent vieux et fatigué et, dans son vieil âge, il est triste quand il pense que nous serons probablement obligés de faire la guerre. Cependant, grâce à vous, me dit-il, nous vaincrons, car nous sommes admirablement préparés. Dans son rude et fort langage, il a dit : « Le Seigneur a racheté Jacob et l’a délivré d’un ennemi plus puissant que lui. » Il a confiance dans la Providence et dans le courage des Boers. Toutefois il pense à l’avenir, il prévoit le cas où nous serions vaincus et, en prévision de cette éventualité, il m’a prié de vous écrire. « Je mourrai bientôt, m’a-t-il dit, mais, même après ma mort, je veux travailler encore pour le Transvaal. En 1866, j’ai trouvé une fortune immense dans une de mes expéditions. J’en ai gardé une partie et j’ai déposé l’autre dans les environs de Kimberley. Une partie de cette fortune se compose de dix millions en or et de deux millions en diamants, et elle est cachée dans une grotte, sous le kopje appelé Halscopje, à six milles de Kimberley, en gagnant vers l’est. On y entre par un taillis épais dont la description exacte se trouve sur la carte incluse. Trois milles plus loin, à gauche du taillis, il y a une autre