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— Vous vous inquiétez pour peu de chose, dit Bilman, n’avez-vous pas Natsé à votre disposition ?

— Oui en effet, Natsé, le roi des détectives. Allons le voir tout de suite.

— Il est trop tard.

— Non, allons tout de suite, dit l’évêque. Et maintenant, voulez-vous savoir une chose, messieurs ?

— Quoi ? firent le Dean, Bilman et Ascot en même temps.

— Je vous jure que nous saurons qui a vu la lettre d’Aresberg ; et une fois que nous le saurons, je vous jure que celui qui l’a vue le paiera cher. Si le trésor nous est enlevé, le Portugais le paiera de sa vie. Je le jure. Et vous, Polson ?

— Par ma barbe, dit Polson on s’arrachant d’un seul coup la belle barbe grisonnante qui ornait son menton.

— Moi aussi, dit l’évêque en faisant le même mouvement. Maintenant allons chez Natsé.

— Reprenez votre barbe, milord, dit Ascot, en la lui rendant.

— Oui, c’est plus prudent pour sortir d’ici. Reprenez la vôtre Polson.

— Pas nécessaire, répondit Polson, le premier qui ose s’étonner de me voir sans elle, je l’assomme. Du reste, tout le monde est couché.

— Comme vous voudrez, mon cher. Tout de même il vaut mieux vous cacher.

Polson s’enveloppa le menton dans le haut de sa robe de nuit comme en une cravate d’incroyable et sortit de la cabine, suivi de l’évêque et des deux ministres.

Durant ce temps, Wigelius avait remplacé José deux fois.