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de son épée, répétait souvent, tandis qu’il chevauchait à côté d’elle, son bâton de commandement à la main : « Jeanne…., je renie mon bâton ! » Ce qui ne l’empêchait pas d’être au fond un excellent chrétien, témoin sa prière au moment de charger l’ennemi à la bataille de Verneuil : « Mon Dieu, fais aujourd’hui pour Lahire ce que tu voudrais qu’il fît pour toi si tu étais Lahire et qu’il fût Dieu ! » Et il cuidait fort bien prier et dire, ajoute le naïf chroniqueur. Ce troisième personnage en froc et capuchon qui vient derrière eux sur un mulet à l’amble,