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n’en pouvois douter. Cependant, au lieu d’un cachot obscur auquel je m’étois attendu, je me voyois couché sur des roses, entouré de parfums, & un livre à la main ; je passai une partie de la nuit à le lire. Je ne l’entendis point. Je dormis tranquillement. Je lus encore à mon réveil, & je n’entendis pas mieux. Mais je sentis commencer en moi une révolution dont je ne pouvois deviner la cause. Mon imagination s’échauffoit, mon poulx s’élevoit, & ma respiration devenoit plus forte. Il me sembloit que dans un moment d’yvresse la faculté de sentir s’emparât peu à peu de mon ame toute entière, & que la faculté de raison-