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jeune homme vient d’apporter d’Arabie. Au bal ! au bal ! car, de mémoire de phalène, jamais on ne vit plus brillante soirée. »

Et Angélina voulait partir ; mais les enfants la retenaient avec des cris et des pleurs. « Oh ! ne nous quittez pas encore, disaient-ils ; et que deviendrons-nous, mon Dieu ! seuls, la nuit, quand la lampe s’éteindra, quand le loup montrera ses grands yeux à travers les fentes de la porte, et que nous entendrons la clairière siffler les vents et les voleurs. »

Et la bonne fée souriait et cédait toujours ; mais enfin les esprits de l’air troublés lui apportèrent à la hâte les sons d’une voix tonnante : « Angélina ! Angélina ! » C’était la reine des fées qui l’appelait, irritée d’une si longue