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baguette magique ; et la bonne fée résistait un peu d’abord, puis souriait et cédait. Cependant un grillon, venu on ne sait comment du palais des fées (lui même en était une peut-être), se mit à crier dans l’âtre : « À table, Angélina ! le prince Charmant vient d’arriver, on n’attend plus personne, et le banquet solennel commence : on verra figurer au dessert les nèfles et les noisettes dont le prince Myrtil a fait, l’autre jour, hommage à la reine. À table ! à table ! car de mémoire de grillon, jamais on ne vit plus beau festin. »

Puis voilà qu’un papillon du soir vint danser autour de la lampe en répétant : « Au bal, Angélina ! la salle est déjà pleine d’harmonie et de lumière, j’ai failli tout à l’heure m’y brûler les ailes à certaine lampe merveilleuse qu’un beau