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étonnaient, de mouiller ses brodequins dans la rosée, mais en effet parce qu’elle craignait d’écraser ou de blesser par mégarde la cigale qui chante dans le sillon, et le lézard qui frétille au soleil ; car elle était si prodigue de soins et d’amour, la bonne fée ! qu’elle en répandait sur les humbles créatures de Dieu. Après avoir marché longtemps de la sorte, elle s’arrêta enfin devant une petite cabane sur la lisière d’une forêt. Il serait inutile de vous en faire la description, ma sœur, car je soupçonne fort que vous avez eu comme moi le bonheur d’y faire plus d’un voyage en compagnie de l’enchanteur Perrault. Vous croyez la reconnaître, et vous ne vous trompez pas : cette cabane de bûcheron est bien celle du Petit-Poucet. Ce grand personnage historique était alors bien