Page:Moreau - La Souris blanche, éd. Glomeau, 1919.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pelait aux gens du vieux Louis XI, soldats, courtisans, geôliers ou valets, qu’une bouderie d’enfant pouvait se changer tout à coup en une bonne et solide rancune de roi.


Le dauphin et le page, sous la conduite du geôlier, s’aventurèrent, non sans quelque hésitation, sous une voûte humide et sombre, et le long d’un escalier en spirale, dont chaque marche gluante les menaçait d’un faux pas. Tous trois marchaient à la lueur précaire d’une torche de résine, tantôt battue par l’aile aveugle des chauve-souris, tantôt agonisant sous les gouttes d’eau que suait la voûte. Enfin un bruit vague d’abord, mais plus distinct de pas en pas, un bruit de plaintes et de soupirs leur annonça le terme du voyage. Le guide