tes : les uns sont des barriques à vin, ils sont cerclés en cerceaux de bois liés avec de l’osier et ne coûtent que 5 ou 6 fr. l’un ; mais, outre qu’ils ne peuvent contenir qu’une petite quantité d’eau, ils ont encore l’inconvénient de ne durer que trois ou quatre ans, et leur usage finit par devenir plus cher que l’emploi des suivants.
On préfère aujourd’hui les pipes ou tonneaux à
huile, d’abord parce qu’ils sont plus grands, ensuite
parce qu’ils sont cerclés de huit à dix cercles de
fer, et que leur bois est imbibé d’huile qui le fait
résister à la pourriture douze ou quinze ans. Ces
grands tonneaux à huile contiennent environ
540 litres d’eau, et elle y perd de sa crudité comme
dans un petit bassin ; et, quoiqu’ils nous coûtent
14 et 15 fr. l’un, il y a encore du profit à les
préférer aux tonneaux à vin : ci 14 fr. 50 c.
Tuyaux. — L’eau tirée du puits par un manège ou une pompe à engrenage est versée dans une auge ou petit réservoir plus élevé que le sol du marais. Le fond de ce réservoir, ordinairement doublé en plomb ou en zinc, est percé d’un trou auquel est ajusté un bout de tuyau en plomb, divisé en deux par une grosse cannelle en cuivre, que l’on ouvre et ferme au besoin. Ce tuyau en plomb doit descendre à peu près perpendiculairement jusqu’à 6 ou 8 pouces dans la terre, et là se diriger horizontalement et de manière à ce qu’on puisse y souder la tête du tuyau souterrain qui doit porter l’eau à tous les tonneaux du marais.