en zinc, en fer-blanc, en cuivre jaune, les maraîchers ne se servent que d’arrosoirs en cuivre rouge, plus lourds et plus chers, mais plus solides et de plus longue durée. Les maraîchers n’emploient que des arrosoirs à pomme, avec lesquels ils exécutent des bassinages très-légers, des arrosements en plein et des arrosements à la gueule, c’est-à-dire que, dans des cas, il est plus avantageux de verser l’eau par la bouche de l’arrosoir que par la pomme.
Un arrosoir ordinaire pèse, étant vide, 2 kilogrammes,
et contient 10 litres d’eau. Dans les
arrosages, un homme porte deux arrosoirs pleins,
un à chaque main, et, par un certain mouvement,
les vide tous les deux à la fois pour abréger le
temps, qui est toujours précieux dans notre état.
La perfection d’un arrosoir consiste surtout dans
l’inclinaison de sa pomme, dans le nombre et la
largeur des trous dont elle est percée. Le nombre
d’arrosoirs nécessaire dans un établissement est
subordonné au nombre d’hommes qui peuvent
arroser en même temps dans l’été : chaque paire
d’arrosoirs en cuivre rouge (on les nomme aussi
cruches dans quelques marais) coûte de 28 à 32 fr. ;
terme moyen 30 fr.
Bêche. — La bêche est la charrue du jardinier. C’est une lame de fer en carré long, renforcée d’une arête en dessous, munie d’une douille par en haut, pour recevoir un manche en bois long d’environ un mètre, et acérée et tranchante par en bas. La bêche sert à labourer, re-