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ches, parce qu’il n’attire pas l’humidité comme le paillis, que sa surface se sèche aisément et que les plantes de la planche sont moins exposées à être fatiguées par les petites gelées tardives. Au moyen des arrosements, les parties alimentaires du terreau et du paillis se dissolvent, sont entraînées par l’eau dans la terre, nourrissent les plantes, jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes enfouis et profitent à une nouvelle saison.

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CHAPITRE VI.

Des eaux pour les arrosements.

Jusqu’à présent, les jardiniers-maraîchers, dans l’enceinte de Paris, se servent d’eau de puits pour leurs arrosements. Cette eau est limpide, mais dure et froide. Si, étant tirée du puits, elle séjournait à l’air dans un bassin ou réservoir, elle serait meilleure pour les arrosements ; mais l’usage des bassins n’est pas encore admis chez les maraîchers de Paris. Ils ont des tonneaux à moitié ou aux trois quarts enterrés aux endroits les plus convenables dans leurs marais, pour recevoir l’eau qui leur arrive d’un puits par un tuyau souterrain, muni d’autant d’embranchements qu’il y a de tonneaux à remplir. Les marais où l’eau se rend dans les tonneaux, au moyen de caniveaux, sont très-rares aujourd’hui.