Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/57

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ploie dans la culture maraîchère provient du fumier consommé des couches que nous faisons sur terre. Ces couches, produisant plusieurs saisons, sont aussi labourées plusieurs fois, fortement arrosées, et, à l’automne, leur fumier se trouve entièrement décomposé, changé en terreau gras ; alors nous le brisons avec une fourche, en le mêlant avec celui qui était sur la couche ; nous le mettons en tas, et nous nous en servons ensuite pour mettre sur de nouvelles couches et pour faire nos terreautages.

Les couches que nous faisons dans des tranchées se chargent ou se couvrent avec la terre du sol ; nous en dirons la raison plus tard : mais celles que nous faisons sur terre se chargent avec du terreau, et nous en mettons sur le fumier l’épaisseur d’environ 13 ou 14 centimètres. C’est sur ce terreau, au moyen de châssis, que nous faisons nos cultures précoces, que nous semons des radis, des carottes, de la chicorée sauvage ; que nous plantons des romaines, des laitues, de la chicorée frisée, des choux-fleurs, etc.

Le terreau nous sert aussi pour terreauter les planches que nous plantons avant le mois de mai ; nous l’étendons, de l’épaisseur de 2 ou 3 millimètres, sur la terre et de manière qu’elle en soit également couverte. Nous terreautons encore en d’autres saisons, comme on le verra plus tard ; mais, dans le commencement du printemps, nous préférons le terreau au paillis pour couvrir nos plan-