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semaines plus tard, et, comme le soleil ne les favorise que la moitié de la journée, l’une du matin à midi, l’autre de midi au soir, les plantes n’y croissent pas aussi rapidement ou n’y sont pas aussi précoces qu’à l’exposition du midi. Nous devons faire observer, en passant, que, s’il gèle la nuit et que le soleil luise en se levant, les plantes à l’exposition du levant sont exposées à être brûlées par ses rayons.

L’exposition du nord, à cause de sa fraîcheur, ne peut être de quelque utilité dans un marais que dans l’été, pour recevoir les semis ou les plants qui aiment la fraîcheur en cette saison, comme l’épinard, le cerfeuil, la pimprenelle, la poirée, les choux, etc. Il vaudrait mieux qu’un marais n’eût pas de murs de ce côté, ou qu’il n’en eût qu’un très-bas ; mais, quand le mur existe, c’est contre lui qu’on élève des hangars pour serrer les coffres à coulisses, les panneaux de châssis et les paillassons quand ils ne servent plus.

Outre les expositions plus chaudes que les murs procurent, ceux-ci ont encore l’avantage de donner la possibilité d’établir des espaliers de vigne ou d’arbres fruitiers dont le produit n’est pas à dédaigner.

Beaucoup de marais à Paris n’ont pas de murs ; mais les maraîchers les remplacent, incomplètement il est vrai, par des brise-vent en paille de seigle, hauts d’environ 1 mètre 50 centimètres. Ces brise-vent forment des abris qui ne produi-