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tuyaux dans toutes ses parties sans dépense extraordinaire.

Un marais en pente, pour peu qu’elle soit sensible, offre plusieurs inconvénients : pendant l’été, au temps des arrosements, il faut une surveillance active pour que l’eau des tonneaux les plus bas ne se perde pas, et pour que celle qu’on jette sur la terre s’imbibe à l’endroit où on la répand.

Malgré ces deux inconvénients, si un maraîcher était forcé de s’établir sur un terrain en pente, nous lui conseillerions de choisir la pente au levant ou au couchant de préférence à celle du midi, à moins qu’il ne fasse absolument que des primeurs ou que le terrain soit assez argileux pour ne pas craindre la chaleur et la sécheresse de l’été. Quant à la pente au nord, il ne faut pas penser à y faire des primeurs ; mais les légumes d’été et d’une partie de l’automne y viendront très-bien. Voyons maintenant les expositions.

En jardinage, le mot exposition a un sens assez restreint. Un mur, par exemple, dirigé de l’est à l’ouest forme deux expositions, l’une au midi et l’autre au nord : au midi, la température est plus chaude ; au nord, elle est plus froide ; mais l’effet de ces expositions ne se fait plus sentir à 5 ou 6 mètres du mur.

Un marais à peu près carré peut avoir quatre expositions s’il est clos de murs ; l’une regarde le levant, l’autre le midi, l’autre le couchant et