Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/47

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE III.

Des terres et de tout ce qui se rapporte au sol.

Nous ne connaissons et il n’y a, en effet, que trois sortes de terre en culture maraîchère à Paris, que nous distinguons par les noms de terre forte, terre meuble et terre sableuse : la première est celle dans laquelle l’argile domine, c’est la plus difficile à travailler ; la seconde est celle où l’argile et le sable, soit calcaire, soit séléniteux, soit siliceux, sont dans les rapports les plus convenables pour former une terre facilement divisible ; la troisième est celle où le sable siliceux, surtout, entre avec excès et détruit la cohésion nécessaire. Chacune de ces terres a ses avantages et ses inconvénients dans la culture maraîchère.

La première, par sa compacité, s’échauffe difficilement aux premières chaleurs du printemps, reste froide et tardive ; mais, dans l’été et l’automne, les gros légumes, tels que chou-pomme, chou-fleur, artichaut, cardon, etc., y poussent avec vigueur, si l’on a soin d’en biner souvent la surface, pour l’empêcher de se fendre et de se crevasser, ou de la couvrir d’une couche de paillis. Cette terre, conservant aisément sa fraîcheur, ne demande pas à être arrosée aussi fréquemment que les autres, et les engrais qu’on lui donne doi-