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parce que ceux des maraîchers qui les achètent ne s’en servent que pendant environ six mois d’été, et les revendent ensuite ; leur prix est de 150 à 200 fr., ou, terme moyen, 175 fr. chaque. Ils servent de même à mener les légumes à la halle, ramener du fumier et tirer de l’eau.

Si maintenant nous calculons ce que coûtent les 1,700 chevaux employés dans la culture maraîchère dans la nouvelle enceinte de Paris, nous trouvons que 1,300 chevaux, à 650 fr. l’un, font la somme de
845,000 fr.
Que 400 chevaux, à 175 fr. l’un, font
70,000 fr.
Total
915,000 fr.
Si ensuite nous calculons la nourriture de ces chevaux à 2 fr. 50 c. par jour, nous trouvons que 1,300 chevaux coûtent par an
1,186,250 fr.
Que 400 chevaux coûtent, pour six mois de nourriture, plus de
182,000 fr.
Total
1,368,250 fr.

6o Beaucoup de circonstances donnent des valeurs différentes aux terres propres à la culture maraîchère dans Paris. Tous les jours quelques maraîchers s’éloignent du centre de la capitale, parce que de nouvelles bâtisses, de nouvelles fabriques, de nouveaux magasins se forment continuellement, s’emparent des terrains et les rendent d’un prix supérieur à celui que peut y mettre le