Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/367

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fumier considérable. Dès les premiers jours, on chauffe des asperges blanches et on continue d’en chauffer de vertes ; on continue aussi de repiquer, sur ados et sous cloche, de la romaine, des laitues noire, gotte, Georges, grise et rouge, semées dans le mois précédent ; on peut même en semer encore dans le commencement de celui-ci, si l’on craint de n’en avoir pas assez, car il se fait une énorme consommation de laitues et de romaines forcées à Paris. On commence à faire des couches pour planter les premières laitues noires repiquées sur ados ; on plante en côtière, et même en plein carré dans des sillons, les choux d’York, pain-de-sucre et cœur-de-bœuf, et, quand la gelée devient menaçante, on pose une poignée de litière sur chaque pied ; on continue de planter l’oignon blanc à demeure ; s’il gèle à 3 degrés, on coupe le restant des choux-fleurs d’automne, on couvre de litière la scarole et la chicorée qui n’est pas liée. On rechange le jeune plant de romaine en le repiquant sur un autre ados, s’il paraît grandir trop vite ; on fait des accots autour des couches et des ados pour empêcher la gelée de pénétrer ; on rechange aussi les choux-fleurs repiqués sur châssis par la même raison qui a fait repiquer la romaine. Quand la gelée augmente, on étend des paillassons sur les couches et sur les ados couverts de cloches, on arrache et met en jauge la scarole, la chicorée qui n’est pas liée et que l’on couvre de grand fumier sec, ou bien on les porte dans le cellier,