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frisés, pour vendre dans le courant de l’hiver. Après le 15 du mois, au fur et à mesure que les planches se vident, on y sème de l’oignon blanc, des épinards à graines rondes et à graines piquantes, qui se vendront de l’automne au printemps ; des radis, des mâches, qui seront bons à vendre en octobre ; des carottes demi-longues, qui seront livrées à la consommation au printemps suivant. On sème aussi des haricots de Hollande, que l’on couvrira de châssis à l’approche des premières gelées. On donne de fortes mouillures aux cardons, céleris, choux-fleurs, cardes-poirées, poireaux, à l’oseille, à l’estragon ; mais on n’arrose que modérément la scarole, la chicorée, les concombres, les cornichons, à moins que le temps ne soit à la grande sécheresse. On visite souvent les porte-graines pour les purger d’insectes, et on recueille les graines à mesure qu’elles mûrissent. Si on n’a pas commencé la culture des champignons dès le mois de juillet, on peut l’entreprendre dans celui-ci et le suivant ; cependant il faut ne faire usage que très-rarement de cette latitude, car il est toujours avantageux d’arriver le premier, puis huit jours de retard peuvent faire perdre une saison : enfin tous les légumes doivent être sarclés, binés, ésherbés dans ce mois, comme dans tous ceux de l’année où la végétation est en activité.

Les récoltes de ce mois sont des chicorées, des laitues grises, romaines blondes, choux-fleurs d’été, poireaux, carottes, un peu d’épinards, pour-