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bat sur un drap, dans un van ; on les laisse encore sécher au soleil pendant quelques jours, on les bat une seconde fois, on vanne les graines, et, quand elles sont bien nettoyées, on les met en sac[1].

Toutes les laitues ont la graine ellipsoïde, longue de 5 millimètres, noire ou blanchâtre, marquée de stries longitudinales ; on ne peut guère les distinguer que par la couleur noire ou blanchâtre ; celle de la petite noire[2] est noire : elle conserve sa faculté germinative pendant trois ou quatre ans ; les suivantes la conservent le même temps.

LAITUE GOTTE.

Celle-ci se traite comme la précédente, mais

  1. C’est par ellipse qu’on dit petite noire ; pour compléter le sens, il faudrait dire petite laitue à graine noire.
  2. Telle est la manière générale de récolter la graine de laitue ; mais ceux d’entre nous qui tiennent à ne récolter que des graines parfaites laissent les laitues porte-graines en place, et cueillent les graines au fur et à mesure qu’elles mûrissent, ce qui se reconnaît quand leur aigrette blanche s’élève hors du calice et en détache les graines ; et, comme ces aigrettes ne se montrent que successivement, on est obligé de revenir huit ou dix fois au même porte-graine pour le dépouiller de ses bonnes graines. Cette manière de récolter la graine en détail, en pinçant seulement le bout des rameaux qui la portent, s’appelle pincer.