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Après avoir dit ce que nous savons des insectes et des maladies qui altèrent ou détruisent les légumes, nous croyons devoir terminer ce chapitre par l’exposé de l’opinion, qui se transmet par tradition dans la classe des maraîchers de Paris, concernant trois phénomènes atmosphériques. Des personnes sensées nous conseillaient de n’en pas parler dans cet ouvrage, parce qu’elles pensaient qu’il y a dans l’opinion en question des erreurs ou des préjugés : malgré notre déférence pou leurs avis, nous n’avons pu nous y rendre ; car, puisque nous écrivons l’histoire de la culture maraîchère de Paris en 1844, que nous exposons ses perfectionnements, l’intégrité veut que nous fassions connaître aussi les croyances susceptibles d’être considérées comme des erreurs ou des préjugés ; par la suite, on pourra les détruire ou en expliquer la raison si elles ont quelque fondement : voici ces trois phénomènes.

Arc-en-ciel. — La tradition entretient l’idée, chez plusieurs maraîchers, que, quand il paraît un arc-en-ciel, son influence peut tuer les champignons qui sont à l’état de graine dans les meules faites sur terre, quoique recouvertes de leur chemise. Nous ne croyons pas tous à cet effet de l’arc-