nes à leur superficie. La partie comestible de ces plantes est leur fruit.
Observation. — La fraise étant du goût de tout le monde, la
culture du fraisier s’est considérablement étendue aux environs de
Paris, et les jardiniers, intra muros, où la terre est si chère, ne
peuvent plus soutenir la concurrence dans cette culture, qui est devenue
une spécialité. Sur les dix-huit cents maraîchers de Paris, on
n’en compte pas une demi-douzaine aujourd’hui qui cultivent le fraisier
en culture naturelle, et ceux qui le cultivent en culture forcée, qui est
la seule où l’on puisse espérer obtenir quelque bénéfice dans Paris,
sont encore en plus petit nombre.
Il y a aujourd’hui plusieurs variétés de fraisiers dont les fruits sont
plus gros, plus séduisants que ceux du fraisier des Alpes on quatre
saisons ; mais aucun d’eux ne fructifie aussi longtemps, et leurs fruits
sont loin d’avoir la saveur de la fraise des Alpes : aussi son débit est-il
plus certain, et c’est la seule que les maraîchers, toujours en très-petit
nombre, puissent cultiver en culture forcée seulement, avec
l’espérance de quelque bénéfice.
FRAISE DES ALPES OU QUATRE SAISONS..
Culture forcée. — Pour cultiver la fraise des Alpes de cette manière, il faut la renouveler tous les ans, ou par semis, ou par coulants : le renouvellement par semis étant le plus avantageux, nous ne nous occupons pas de l’autre. À la fin de juin, on choisit un certain nombre des plus belles fraises des Alpes en état de parfaite maturité, on les écrase dans de l’eau, et les graines s’en extraient aisément ; quand elles sont ressuyées, on laboure un petit coin de terre, non pas à l’ombre, mais que l’on puisse ombrer avec un paillasson