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fourche, on plombe avec les pieds, on passe le râteau et on couvre de quelques millimètres de terreau ; si la saison est sèche, ou arrose de suite pour favoriser la germination et on entretient le jeune plant à la mouillure, afin de hâter sa croissance. Ce n’est pas que le pourpier craigne la chaleur et la sécheresse ; mais les arrosements l’entretiennent tendre, et c’est une qualité. Si l’on a semé dru, toutes les branches du pourpier sont forcées de s’élever droit, et, quand elles sont hautes de 16 à 18 centimètres, on les coupe à 2 centimètres au-dessus de terre et on les vend à la botte : de cette manière, le plant ne repousse plus ou ne repousse que si peu, qu’il ne vaut pas la peine d’être conservé ; mais, si on a semé clair, les branches s’étalent, deviennent plus fortes : alors on les cueille l’une après l’autre à la main, et on peut faire deux ou trois cueilles successives.

POIRÉE.

Plante de la famille des chénopodées et du genre betterave. C’est une plante bisannuelle, indigène, dont la racine est pivotante, les feuilles radicales, larges, ovales, pétiolées, la tige grosse, cannelée, rameuse, haute de 1 mètre et plus ; fleurs nombreuses, agglomérées, très-petites, insignifiantes, auxquelles succèdent de petites graines réniformes. Il y a deux variétés de poirée cultivées,