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en octobre qu’au printemps, et nous ne la renouvelons que tous les quatre ou cinq ans.

OSEILLE.

Culture forcée. — Dès le mois de novembre, dans la supposition que la terre gèlera bientôt et qu’on ne pourrait plus le faire plus tard, on arrache une provision de vieilles souches d’oseille, en ménageant bien les racines, et on la met en jauge dans un endroit où il soit facile de l’abriter avec de la litière, si la gelée venait à prendre ; on fait de suite ou plus tard, en raison du besoin ou de la spéculation, une bonne couche sur laquelle on place des coffres, et on met dans ces coffres une épaisseur au moins de 16 centimètres de terreau. Quand la couche a jeté son grand feu, on prend des touffes d’oseille mises en jauge, on les divise si elles sont trop grosses, et on les plante en rigole ou autrement dans le terreau de la couche de manière que toutes les têtes soient à la même hauteur et recouvertes de quelques millimètres de terreau ; ensuite on met les châssis. Bientôt les feuilles poussent, et on peut en faire trois cueillettes à quelque distance l’une de l’autre, après lesquelles les plantes sont épuisées.

On peut, pendant tout le cours de l’hiver, réchauffer et faire pousser ainsi non-seulement de l’oseille, mais encore de vieux pieds de persil, de cerfeuil, et quelques autres plantes que la rigueur de la saison tient engourdies.