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pas naturellement d’elles-mêmes, et elles se ramifient à la base ; alors, quand elles sont longues de 40 centimètres (15 pouces), on choisit deux ou trois des plus vigoureuses branches, et on supprime toutes les petites pousses qui sont au dessous d’elles et sur leur longueur ; puis on fiche un bon tuteur de 1 mètre de haut à chaque pied, et on y attache avec un brin de paille les tiges préparées de tomate : ces tiges continuent de pousser, et on leur donne un second, un troisième lien, jusqu’à ce qu’elles soient hautes comme le tuteur ou d’environ 1 mètre ; alors on les arrête en leur coupant la tête : les rameaux latéraux se fortifient, grandissent ; mais on les arrête aussi à une certaine longueur, et les fleurs se montrent. Tant que la tomate n’a pas de fruits, on ne l’arrose que modérément, afin qu’elle ne pousse pas trop à bois et qu’elle soit mieux disposée pour la fleur ; mais, quand les fruits sont noués, on doit l’arroser abondamment pour les faire grossir, et on continue de supprimer tout ce qui s’élève au-dessus des tuteurs.

Les tomates plantées sur couche donnent des fruits mûrs dans la première quinzaine de juin ; mais celles plantées en pleine terre ne commencent à en donner qu’à la fin de juin et continuent d’en donner en juillet, en août et même jusqu’aux gelées si l’on veut. On cueille les tomates lorsqu’elles sont bien rouges ; les premières se vendent à la douzaine et les autres au calais.