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La distance des rangs et des pieds entre eux étant ainsi calculée, on procède à la plantation ; on prend une griffe, on la pose à la place indiquée sur la terre préparée, en étendant bien les racines à la circonférence, et on la fixe dans cette position en mettant une poignée de terre dessus. Quand toute la fosse est plantée, on la remplit avec la terre qu’on en avait tirée, en la tenant un peu plus haute ; car le fumier qui est dans le fond doit baisser en se pourrissant, et il faut que les fosses se trouvent, par la suite, au niveau des sentiers[1] : alors il y aura environ 8 ou 10 centimètres de terre sur les griffes.

Après que cette première fosse est plantée et comblée, on en ouvre une pareille à côté, à 66 centimètres de distance, ou la plante de même, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le carré soit planté, en laissant toujours un sentier large de 66 centimètres (2 pieds) entre chaque fosse.

  1. Il y a plusieurs autres manières de planter l’asperge, surtout lorsqu’on ne doit pas la forcer et que l’on veut qu’elle produise pendant une vingtaine d’années ; ainsi on la plante plus profondément : on plante l’asperge sur de petits, cônes de terre afin que ses racines soient à peu près perpendiculaires, qui est la direction qu’elles prennent naturellement par la suite ; on ne remplit les fosses que peu à peu pendant trois ans ; mais nous, nous ne demandons à l’asperge qu’une existence d’une douzaine d’années et la plantons plus jeune et plus près que ceux qui ont beaucoup de place à lui donner.