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qu’elle mérite à peine l’épithète de forcée ; elle est même très-peu pratiquée par les maraîchers de Paris, sans doute à cause de l’inconstance de nos hivers. Elle consiste à faire une couche dans les premiers jours de février, même de janvier, à la charger de 16 centimètres de terreau, d’un coffre et de châssis, et à y planter des pieds de persil tout venus, où ils produisent promptement ces feuilles.

Et, comme le persil est une chose indispensable en cuisine, quand il arrive des hivers longs et rigoureux qui tiennent en léthargie ou tuent celui de la pleine terre, celui conservé sous châssis acquiert un très-haut prix qui récompense grandement son possesseur, mais qui, dans les hivers doux, ne lui occasionne que de la perte. Il en est de même de l’oseille dont nous parlerons dans les cultures du mois d’avril.

PERSIL EN CÔTIÈRE.

Culture. — Dès le premier jour de février, on sème un ou deux rayons de persil au pied d’un mur à bonne exposition ; il ne lèvera qu’à la fin de mars, et on pourra en couper, fin d’avril et en mai. Il est plus fendre et moins fort que le vieux persil, qui monte à cette époque.

PERSIL EN PLEINE TERRE.

Culture. — Dans les premiers jours d’avril, on