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quelques variétés de scaroles bien connues, qui ont chacune leur nom, mais nous ne cultivons que celle-ci, parce que nous la trouvons plus grosse et de bonne défaite ; la salade de scarole est moins dure que celle de chicorée.

Culture. — On sème pour la première fois cette scarole en juin sur une petite couche que l’on fait exprès, épaisse de 33 centimètres au plus, recouverte de 10 à 12 centimètres de terreau ; la graine se sème un peu clair, parce que le plant ne doit pas être repiqué, et on la couvre de 15 millimètres de terreau ; on n’y met ni cloche ni châssis : on en sème de cette même manière jusqu’au dix juillet ; après quoi, on la sème en pleine terre jusqu’au huit août. La raison pourquoi nous semons d’abord sur couche, c’est que les racines des plantes font plus de chevelu dans le terreau que dans la terre, et que le chevelu est favorable à la reprise et à la beauté des plantes ; après vingt ou vingt-cinq jours de semis, le plant est bon à planter, si on ne l’a pas négligé à la mouillure. On prépare des planches et on les couvre d’un paillis, comme nous l’avons déjà dit plusieurs fois ; car, en culture maraîchère, c’est toujours la même chose : on laboure, on dresse, on herse, et on couvre d’un paillis en été et de terreau en hiver toute la terre où l’on veut planter. Pour en revenir à la scarole, quand le paillis est bien étendu, on trace avec les pieds, et toujours avec les pieds, sept à huit rayons par planche, et on y