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si le bout qui tient à la queue est plus gros que l’autre bout, ce signe n’annonce rien de mauvais ; mais, si c’est le bout opposé à la queue qui est le plus gros, que la maille ait tant soit peu la forme d’une bouteille, alors elle est de mauvais augure, et nous reportons notre espoir sur une autre maille. Il nous arrive même de supprimer des melons déjà assez gros qui ne croissent pas avec la rapidité convenable ou qui ne nous paraissent pas bien conformés, et on les remplace par des mailles de belle apparence.

Quoique, généralement, nous ne conservions qu’un melon sur chaque pied, nous en laissons cependant croître quelquefois un second, s’il se présente, quand le premier a atteint les trois quarts au moins de sa grosseur.

Toutes les tailles des melons s’exécutent de huit à quinze jours l’une de l’autre, en raison de la température et du progrès de la végétation ; mais, pendant cette période, les melons réclament encore d’autres soins depuis la première taille jusqu’à la dernière ; d’abord, quand ils sont sous châssis ou sous cloche, il faut leur donner de l’air toutes les fois que la température extérieure le permet, et le leur ôter pendant la nuit, tant que la gelée est à craindre, et ne pas les arroser avant qu’ils aient des fruits noués. Nous ne recommandons pas de les tenir propres de mauvaises herbes, cela va sans dire ; mais nous recommandons d’être soigneux dès la troisième taille, d’ôter