Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/232

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

66 centimètres de centre à centre, et, quand la chaleur sous les cloches est au point convenable, on plante un pied de melon sous chacune d’elles, on l’arrose de suite et on ombre avec de la litière flexible que l’on pose sur chaque cloche.

Quelques maraîchers emplissent les sentiers de fumier neuf bien pilé aussitôt qu’ils ont bordé le terreau de leurs couches, dans la crainte de le faire ébouler en marchant dans les sentiers ; mais la plupart attendent que les melons soient plantés pour faire cette opération, dans la crainte d’augmenter la chaleur de la couche, dans ce premier moment où elle est suffisamment chaude : à mesure que les sentiers se creusent, on les remplit de nouveaux fumiers pour les maintenir aussi hauts que le terreau des couches, et toujours on couvre les couches avec des paillassons toutes les fois qu’on apporte du fumier dans les sentiers, afin qu’il n’en tombe pas sur les plantes, et on entoure le carré de couches d’un accot.

MELON BRODÉ OU MARAÎCHER.

Depuis l’introduction des cantaloups dans la culture maraîchère, le melon brodé est beaucoup moins estimé et sa culture est grandement diminuée, parce qu’il leur est inférieur en qualité, et que même il n’a pas toujours celle inhérente à