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contre l’autre, en leur donnant toujours 1 mètre 66 centimètres (5 pieds) de largeur, mais seulement 40 centimètres (15 pouces) de hauteur, ainsi que nous le pratiquons pour nos couches de printemps qui, vu la saison, n’ont pas besoin d’être aussi épaisses que celles d’hiver. Quand une couche est montée, comme il est dit chapitre VIII, on la couvre de terreau, et, après que ce terreau est bordé, il faut qu’il y ait 1 mètre 32 centimètres de largeur et 12 ou 15 d’épaisseur sur toute la couche ; le terreau laissant 16 centimètres vides sur chaque côté de la couche, il en résulte que deux couches accolées l’une contre l’autre laissent entre elles un espace large de 32 centimètres où il n’y a pas de terreau, et cet espace forme un sentier nécessaire et commun à deux couches.

Quant au coup de feu, il n’est guère à craindre dans des couches montées comme celles-ci avec au moins moitié de fumier qui a déjà servi, et qui n’ont que 40 centimètres d’épaisseur ; cependant il est toujours prudent de s’assurer du degré de chaleur qu’elles peuvent avoir dans le terreau quatre à cinq jours après qu’elles sont chargées, et de ne les planter que quand on ne craint plus que la chaleur du terreau s’élève au-dessus de 30 degrés centigrades, à 8 ou 9 centimètres de profondeur dans le terreau.

Mais, dès que le terreau est bordé, rempli et nivelé, on trace une ligne au milieu ; on y place un rang de cloches distantes l’une de l’autre de