Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la première tranchée pour charger la dernière couche.

Mais revenons aux deux premières couches montées, car il y a ici une observation importante à faire : ces deux couches s’élèvent à 33 centimètres au-dessus du sol, et il y a entre elles un sentier large de 66 centimètres, qui se trouvera réduit à 33 centimètres quand les coffres seront placés sur les couches ; les couches elles-mêmes, en s’affaissant, se trouveront au niveau du sol, et, comme les racines de melon courent au loin près de la superficie de la terre, on doit présumer qu’elles s’étendront jusque dans les sentiers en passant sous les planches des coffres : dans cette prévision, on doit labourer la terre des sentiers pour la rendre douce et perméable, et de suite emplir ces sentiers de fumier semblable à celui des couches, bien foulé aux pieds et jusqu’à la hauteur des couches mêmes. Il va sans dire qu’il faut faire un accot le long du côté extérieur de la première couche avant de poser les coffres, afin qu’ils trouvent un appui de ce côté, puisqu’ils sont de 33 centimètres plus larges que les couches, et doivent déborder de 16 centimètres (6 pouces) de chaque côté.

Quand une couche est chargée de terre, on y place les coffres en les alignant au cordeau, on brise la terre qui est dedans et on l’étend de manière qu’il y en ait partout l’épaisseur de 12 à 14 centimètres, et on place les châssis ; quand