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sur une couche tiède ; si on la recouvre de cloches, la laitue vient plus vite et elle est plus tendre ; quand elle est haute de 4 à 5 centimètres, on la coupe à quelques millimètres de terre et on l’emploie en salade. On peut aussi en semer sur ados et sous cloche, pour succéder à celle qui a été semée sur couche ; mais, nous le répétons, aussitôt que l’on voit de la laitue pommée, on ne veut plus de laitue à couper.

LAITUE DE LA PASSION.

Les maraîchers de Paris ne cultivent pas plus cette laitue que celle à couper ; mais, puisqu’elles sont l’une et l’autre cultivées dans les potagers où il y a peu ou point de culture forcée, nous devons parler aussi de la laitue de la Passion.

Cette laitue se sème, à la fin du mois d’août, en pleine terre, assez clair, parce qu’on ne la repique pas ; quand le plant est assez fort, on le plante dans une plate-bande abritée, où elle passe l’hiver ordinairement sans abri, parce que c’est la plus robuste de toutes les laitues et qu’il faut un hiver bien rude pour l’endommager. Au printemps, on lui donne un binage et elle pomme vers la semaine sainte, d’où son nom laitue de la Passion.

Il y a encore beaucoup d’autres laitues, plus ou moins estimées, dont nous ne parlons pas, parce qu’elles ne sont pas cultivées par les maraîchers de l’enceinte de Paris.