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de 10 a 12 millimètres, et enfin de la hauteur des cloches si le froid continue d’augmenter, et, par-dessus tout cela, des paillassons simples ou doubles, triples même au cas de besoin ; et, quand le soleil luit par une belle gelée, on ôte les paillassons, on dégage le bonnet des cloches, afin que les rayons du soleil pénètrent, réchauffent et revivifient le plant de laitue qui est dessous, et, dès trois heures de l’après-midi, on recouvrira pour la nuit suivante. Mais enfin le temps se radoucit, et, quand il n’y a plus de fortes gelées à craindre, on fait ce que l’on appelle des couches à laitue, c’est-à-dire des couches qui n’ont que 32 centimètres (1 pied) d’épaisseur de fumier chargé de 10 centimètres (4 pouces) de terreau ; on place sur ce terreau trois rangs de cloches en échiquier, et on plante sous chaque cloche quatre laitues noires et une romaine au centre ; on continue de couvrir et découvrir, selon la température atmosphérique, jusqu’à ce que la laitue soit pommée.

Celles de ces laitues noires ou crêpes qui ont été plantées sur couche et sous châssis, vers le 10 décembre, sont pommées et bonnes à vendre dans le courant de janvier ; celles qui ont été plantées plus tard sur couche et sous cloche sont pommées et bonnes à vendre dans le courant de février et en mars.

LAITUE GOTTE.

Cette espèce ne peut pas être traitée comme la précédente, parce qu’elle ne peut pas pommer