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on les herse avec une fourche, et on les couvre d’un léger lit de terreau ; ensuite on soulève le jeune plant avec une bêche, on le tire légèrement de terre, et on vient le repiquer au plantoir à 10 ou 13 centimètres (4 ou 5 pouces) de distance dans ces nouvelles planches, et on l’arrose de suite pour le faire reprendre. Ce jeune plant reste là en pépinière jusqu’au temps de le mettre en place, ce qui arrive dans les derniers jours de novembre et le commencement de décembre. Voici comme nous procédons.

Quand le carré où l’on doit planter les choux d’York est bien labouré, on le dresse par planches de 2 mètres 33 centimètres (7 pieds) de largeur, en ménageant entre chaque planche un sentier large de 33 centimètres, et on les herse avec une fourche.

Dans chaque planche, large de 2 mètres 33 centimètres, on trace avec les pieds neuf rayons profonds de 6 à 8 centimètres, afin que les choux y trouvent un abri pendant l’hiver, surtout si les rayons sont dirigés de l’est à l’ouest. Cela fait, on va à la pépinière du chou d’York, on soulève chaque chou avec un plantoir, afin de ménager ses racines et lui conserver une petite motte, s’il est possible ; et, quand on en a levé un certain nombre et qu’on les a mis dans un panier, on vient les planter au plantoir dans les rayons, à 33 centimètres l’un de l’autre et en échiquier, afin qu’ils aient plus d’espace. Mais voici un soin que nous prenons toujours dans nos marais et qu’on néglige ailleurs ;