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mence à se faner : 500 grammes (1 livre) de graine d’oignon suffisent pour semer 112 mètres superficiels.

OIGNON ROUGE.

Les maraîchers de Paris ne cultivent pas l’oignon rouge ni aucune de ses variétés, parce qu’il est d’un faible prix, et que le loyer de nos marais est très-élevé : quoique nous ne le cultivions pas, nous allons pourtant en dire quelques mots.

Dans les potagers, l’usage est de profiter de quelques beaux jours, à la fin de février ou au commencement de mars, pour semer l’oignon rouge sur une plate-bande abritée, et quand le plant est assez fort, en avril et mai, de le repiquer en terre fumée l’année précédente, à 13 ou 16 centimètres de distance ; on le bine, on le sarcle, on l’arrose pendant l’été ; si en septembre il ne tourne pas assez vite, on abat les feuilles avec le dos d’un râteau pour le faire mûrir ; quand on le juge mûr, on l’arrache, on le laisse sécher sur place si le temps est beau ; s’il pleut, on l’étend sur une allée dure, et, quand il est sec, on le serre à l’abri de la gelée pour l’hiver.

On sème aussi l’oignon rouge en plein carré, pour le laisser mûrir en place dans les potagers : celui-ci ne vient pas aussi gros ; mais il est ordinairement plus plein, plus ferme, et on l’estime mieux pour beaucoup d’apprêts culinaires.