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arbres ne le regardent pas. D’abord il a soin de plomber, c’est-à-dire d’affaisser la terre où il veut planter, car il sait que la terre veule ou creuse n’est pas favorable à la prompte reprise des plantes. Le maraîcher n’a guère que deux manières de planter, celle à la main et celle au plantoir. La première manière ne se pratique guère que pour les melons, les concombres, les aubergines, les tomates ; la seconde manière s’applique aux autres plantes.

Plomber. — C’est affaisser un peu le terreau ou la terre nouvellement remuée, afin que les graines et les racines des jeunes plantes s’y attachent mieux. Nous remplaçons toujours ce mot par celui de trépigner quand nous plombons nos planches. Nous plombons toujours avec le bordoir le terreau sous nos châssis, sur nos ados, et quelquefois avec la main quand nous repiquons du très-jeune plant sous des cloches. On plombe une planche nouvellement semée, en la trépignant avant de la terreauter ou de la pailler, c’est-à-dire en se promenant dessus à très-petits pas, serrant toujours les pieds de manière à affaisser également toute l’étendue de la planche. Enfin, comme, dans nos marais, nous ne nous servons jamais de cordeau pour tracer les lignes où l’on doit planter des laitues, des romaines, etc., c’est encore avec les pieds, en trépignant, terme de maraîcher, que nous traçons ces lignes.

Pommer. — On dit les choux pomment, les lai-